Sur un panel de 1.400 électeurs répartis à travers tous le pays, 28,9% d’entre eux ont déclaré avoir une opinion favorable ou très favorable de M. Zuma, selon l’étude du think tank sud-africain Social research foundation (SRF), réalisée en octobre.
L’Afrique du Sud doit tenir des élections générales entre mai et août, la date définitive n’ayant pas encore été annoncée. Le Congrès national africain (ANC), parti historique au pouvoir, pourrait selon les enquêtes d’opinion perdre sa majorité parlementaire, pour la première fois de son histoire, et être contraint à former un gouvernement de coalition.
A la tête du pays depuis la fin de l’apartheid, le parti de Nelson Mandela, éclaboussé par des scandales de corruption, perd du terrain dans les urnes dans un contexte socio-économique morose.
L’appel de M. Zuma, 81 ans, à voter lors des prochaines élection pour un petit parti radical baptisé Umkhonto We Sizwe (MK), récemment créé, a été un nouveau coup pour l’ANC.
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Encore poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, Jacob Zuma n’a toutefois pas quitté le parti historique dont il a longtemps été un pilier.
Le think tank SRF a toutefois souligné qu’une opinion favorable ne se traduit pas automatiquement par un soutien dans les urnes: «Le nouveau projet politique de M. Zuma pourrait, au mieux, réduire de quelques points la base de soutien de l’ANC».
Un rassemblement dimanche du parti MK, près de Johannesburg, n’a rassemblé qu’environ 300 personnes.
Jacob Zuma, président de 2009 à 2018 et condamné en 2021 à 15 mois de prison pour outrage à la justice, ne peut théoriquement pas briguer de nouveau mandat.