Les Maliens sont appelés aux urnes le 18 juin 2023 pour se prononcer, par oui ou par non, sur le projet de la nouvelle Constitution. Pour la plupart d’entre eux, la Constitution de 1992 souffre de beaucoup d’insuffisances et a montré ses limites.
Certains estiment que le projet de la nouvelle Constitution, qui sera soumis au référendum, apporte beaucoup d’innovations notamment les articles qui abordent la refondation du Mali.
Pour le professeur de droit constitutionnel, Fousseyni Doumbia, la Constitution de 1992 n’a pas pris en compte les différentes évolutions de la société. Il estime que le projet de Constitution prend en compte des dimensions liées aux engagements internationaux signés par le Mali, mais qui ne sont pas dans l’ancienne Loi fondamentale.
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Toujours selon lui, les questions liées à la refondation du Mali ont été relativement moins prises en compte par le projet.
Très critique à l’égard du texte, il estime qu’il ne prend pas en compte la majeure partie des préoccupations des Maliens, eux-mêmes divisés à cause de la crise. Le professeur Fousseyni Doumbia déplore, par la même occasion, que le projet de Constitution soit surchargé d’articles ambigus.