Eswatini: incarcération de 10 nouveaux migrants expulsés des Etats-Unis

Début des expulsions de migrants par les Etats-Unis. 41.886 Africains figurent sur la liste du Service de l’Immigration et des Douanes des États-Unis comprenant 1 445 594 migrants à expulser.

Le 06/10/2025 à 12h49

L’Eswatini, petit pays enclavé d’Afrique australe, a accueilli sur son sol 10 nouvelles personnes expulsées par les Etats-Unis dans le cadre du programme américain de transfert de migrants vers des pays tiers, selon un communiqué lundi.

Les services pénitentiaires du pays, dernière monarchie absolue d’Afrique, ont annoncé «l’arrivée de 10» personnes et leur placement en détention, sans préciser d’identité ni de nationalité. Un premier groupe de cinq migrants avait été envoyé des Etats-Unis en Eswatini mi-juillet. L’un d’eux a depuis regagné son pays, la Jamaïque.

En Afrique, l’Eswatini, le Ghana, le Rwanda et le Soudan du Sud ont accepté ces derniers mois des personnes expulsées par les Etats-Unis.

Les services pénitentiaires d’Eswatini, dernière monarchie absolue d’Afrique régulièrement dénoncée pour ses atteintes aux droits humains, ont annoncé dans leur communiqué «l’arrivée de 10» personnes et leur placement en détention, sans préciser leur identité ni leur nationalité.

«Les ressortissants qui sont arrivés aujourd’hui (6 octobre) sont en bonne santé et suivent les processus d’admission», indiquent les services pénitentiaires d’Eswatini, qui compte

«Le gouvernement, ajoute le communiqué, continue de collaborer avec les parties prenantes locales et internationales concernées pour faciliter leur rapatriement méthodique», ajoute-t-il.

Un premier groupe de cinq migrants avait été envoyé des Etats-Unis en Eswatini mi-juillet. L’un d’eux a regagné son pays, la Jamaïque, courant septembre.

Ces cinq premiers expulsés vers l’Eswatini, de nationalités cubaine, jamaïcaine, laotienne, vietnamienne et yéménite, ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité de Matsapha, connue pour détenir des prisonniers politiques et pour sa surpopulation.

Des avocats et des groupes de la société civile d’Eswatini ont saisi la justice pour contester la légalité de ces détentions et exiger du gouvernement de ce pays pauvre d’1,3 million d’habitants qu’il rende publics les termes de son accord avec Washington.

L’ONG Human Rights Watch a estimé le 23 septembre que les expulsions par les Etats-Unis de ces détenus vers des pays africains dans le cadre «d’accords opaques» violaient le droit international et devaient être rejetées.

HRW affirmait avoir pris connaissance de l’accord conclu entre les Etats-Unis et le petit Etat, qui prévoit une aide financière de 5,1 millions de dollars pour renforcer ses capacités de gestion des frontières et des migrations.

En contrepartie, l’Eswatini a accepté d’accueillir jusqu’à 160 personnes, selon HRW.

Le Ghana avait accueilli 11 personnes originaire originaires d’Afrique de l’Ouest début septembre, avant d’en expulser au moins six d’entre elles vers le Togo, suscitant les critiques de défenseurs des droits humains.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/10/2025 à 12h49