La BAD «a reçu des excuses formelles du Premier ministre au nom du gouvernement éthiopien avec de fermes garanties au sujet de la sécurité et la sûreté de son personnel», indique-t-elle dans un communiqué.
Ces excuses font suite à une rencontre fin décembre à Addis Abeba entre le patron de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Le 20 décembre, la BAD avait retiré son personnel international d’Ethiopie après avoir affirmé que deux de ses employés avaient été agressés par des forces de sécurité éthiopiennes.
L’organisation avait expliqué que les deux employés avaient été «illégalement arrêtés, agressés physiquement et détenus durant plusieurs heures par des éléments des forces de sécurité sans explication officielle», le 31 octobre.
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La BAD ne précise pas l’identité des victimes mais des sources diplomatiques à Addis Abeba avaient indiqué que l’une d’elles était son directeur en Ethiopie Abdul Kamara, par ailleurs directeur général adjoint pour l’Afrique de l’Est, qui avait quitté le pays après l’incident.
Vendredi, la BAD s’est dite «ravie et rassurée», par «l’engagement ferme montré par le Premier ministre Abiy Ahmed» permettant de sortir de «l’impasse après l’incident».
La BAD, dont le siège est à Abidjan, a été créée en 1964 pour financer les efforts de développement en Afrique. Outre les pays de l’Union africaine, en sont membres une vingtaine d’Etats non-africains, notamment les Etats-Unis, la Chine, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon ou l’Inde.
Au 30 septembre, ses investissements en Ethiopie représentaient 1,24 milliard de dollars, répartis dans 22 projets.