Dans les rues et espaces publics de Libreville, le débat est ouvert sur le projet de nouvelle constitution adopté par le gouvernement. Soumis à référendum le 16 novembre prochain, cette future loi fondamentale maintient plusieurs articles controversés.
Selon plusieurs observateurs, cette constitution est contraire au critère inclusif du processus démocratique. «Il n ya pas d’avancée, nous restons sur notre faim. Nous voulons des conditions mais des conditions qui soient moins rigides», a déclaré Dr Stéphane Iloko Boussengui, militant du parti démocratique gabonais, ex-parti au pouvoir.
Le projet impose des critères d’éligibilité stricts. Sont éligibles à la présidence de la République du Gabon, tous les Gabonais des deux sexes remplissant les conditions ci-après: être né Gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais, avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive, être marié(e) à un(e) Gabonais(e) né(e) d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais.
Des conditions d’accès à la fonction suprême qui restent néanmoins rigides. Ces remarques et observations sont de l’avis d’une frange importante de la population, un recul démocratique.
«Nous estimons que tous les Gabonais aiment ce pays, tous les Gabonais qui rêvent d’un nouveau Gabon doivent d’ores déjà comprendre la nécessité de voter oui», soutient-il.
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Le service militaire est désormais obligatoire pour les Gabonais des deux sexes. Une disposition qui vise à susciter chez les jeunes générations la notion de patriotisme.
La prochaine étape de l’agenda de la transition en cours est l’ouverture officielle de la campagne référendaire, prévue le 6 novembre prochain, soit dix jours avant la convocation du collège électoral.