Les affrontements entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), de Mohamed Hamdane Daglo et l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, deux anciens alliés devenus rivaux, ont fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.
Alors que l’armée contrôle l’est et le nord du Soudan, les paramilitaires maintiennent leur emprise sur la quasi-totalité du Darfour, une vaste région de l’ouest du pays où vivent un quart des 50 millions de Soudanais.
Les Emirats arabes unis ont été accusés, notamment par Khartoum, de soutenir les paramilitaires notamment en leur livrant des armes, accusation rejetée par Abou Dhabi et les FSR.
«Cette guerre dure depuis trop longtemps, a coûté trop de vies et a provoqué d’immenses souffrances. Ce que les Émirats arabes unis cherchent à faire aux côtés de leurs partenaires (...) est d’appeler à une pause humanitaire» durant le Ramadan, qui débutera dans deux semaines, a déclaré Reem al-Hashimy, ministre d’État chargée de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères des Emirats.
Lire aussi : L’ONU accuse les paramilitaires d’entraver l’acheminement de l’aide au Darfour
«Nous espérons qu’avec cette pause humanitaire, nous serons en mesure de fournir de l’aide sans entrave à ceux qui en ont le plus besoin, en particulier les femmes et les enfants qui souffrent de manière sans précédent», a-t-elle poursuivi lors d’une conférence de presse organisée à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.
La monarchie du Golfe s’est également engagée vendredi à verser 200 millions de dollars supplémentaires d’aide humanitaire.
Mardi, l’UA avait qualifié la guerre au Soudan de «pire crise humanitaire au monde».
La famine frappe déjà cinq régions soudanaises, dont trois dans le Darfour-Nord, et devrait s’étendre d’ici mai à cinq autres districts de cet Etat, selon des agences de l’ONU qui s’appuient sur un récent rapport du système de classification de la sécurité alimentaire (IPC).
Début février, un bombardement imputé aux paramilitaires contre un marché à Omdourman, en proche banlieue de Khartoum, a fait au moins 50 morts.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte