Le général Mamadi Doumbouya est à la tête d’une junte qui a renversé en septembre 2021 le président Alpha Condé. La junte s’était initialement engagée sous la pression internationale à céder la place d’ici à fin 2024 à des civils élus. Elle a fait savoir depuis qu’elle n’honorerait pas sa promesse.
Elle s’était également engagée à organiser avant la fin de l’année un référendum constitutionnel, qui ne s’est pas tenu.
«Dans le premier trimestre de l’année 2025, je signerai un décret fixant la date du scrutin pour le référendum (constitutionnel). Après l’élaboration du code électoral, durant l’année 2025, nous nous emploierons tous ensemble à continuer à poser les jalons forts pour les élections générales», a dit le général Doumbouya.
Les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile ont appelé à des manifestations à Conakry à partir du 6 janvier pour «exiger le départ de la junte et la mise en place d’une transition civile».
L’opposition dénonce un exercice de plus en plus autoritaire du pouvoir et de multiples violations des droits.
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Un opposant Aliou Bah, chef d’un parti politique, a été écroué lundi pour «offense au chef de l’Etat». Son procès, entamé mardi, doit reprendre le 2 janvier.
L’arrestation de cet opposant est la dernière en date d’une série dans un contexte de restrictions des libertés par la junte dirigée par le général Doumbouya.
Elle a fait arrêter ou poursuivre de nombreux opposants, ou les a poussés à l’exil.
Deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des gendarmes en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l’ancien chef d’état-major de l’armée et ex-numéro deux du régime militaire, et un médecin sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois.
Un journaliste, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Le Revelateur224, a été arrêté le 4 décembre par des hommes en uniforme dans la banlieue de la capitale Conakry, selon ses avocats et un syndicat de presse qui affirment ignorer où il se trouve.