Il est le premier Camerounais à avoir été élu député à l’assemblée nationale française, deuxième Premier ministre africain natif du continent noir, premier Premier ministre du Cameroun du 12 mai 1957 au 16 février 1958. André Mbida est né le 1er janvier 1917 à Endinding, village situé dans le département de la Lékié, dans la région du Centre, à environ 60 km de la capitale Yaoundé. Le père de Louis Tobie Mbida est reconnu au Cameroun comme celui qui devait diriger le pays après l’acquisition de son indépendance. C’est lui, en sa qualité de dirigeant, qui adopta l’hymne national du Cameroun, le drapeau, les emblèmes et les armoiries du pays.
André Mbida n’avait pourtant passé que 9 mois à la tête du Cameroun et a été aussitôt éjecté. Certains Camerounais accusent les administrateurs français de l’époque qui ne voulaient pas avoir un désobéissant comme dirigeant du pays au risque de voir leurs intérêts menacés. Selon la majorité, André Mbida avait été victime d’un coup d’Etat orchestré par les colons français au profit d’Amadou Ahidjo qui deviendra plus tard, le premier président de la République du Cameroun. Les historiens affirment que Mbida n’aurait pas signé les accords de coopération que son successeur avait signés avec la France. De même qu’il n’aurait pas accepté l’indépendance du Cameroun telle que décidée par les colons. A ce sujet, les citoyens estiment que sur le plan économique, le pays manque d’indépendance.
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L’émergence du Cameroun se serait donc jouée lors de la transition entre André Mbida et Ahmadou Ahidjo. Mbida maintenu au pouvoir, le développement du pays n’aurait souffert d’aucune pesanteur. L’élimination systématique des nationalistes paraît ainsi comme le principal facteur du sous-développement des pays africains ex-colonies de la France. Certains Camerounais soutiennent néanmoins que Mbida avait péché par son caractère barbare.