«Il ne faut pas que le peuple soit forcé d’accepter la Constitution»: le 21 septembre marquera-t-il un nouveau départ pour la Guinée?

Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya.

Le 05/04/2025 à 09h17

VidéoEn Guinée, la date du référendum constitutionnel est fixée pour le 21 septembre 2025. Cette annonce, faite par les autorités de la transition, soulève de nombreuses attentes et réactions chez les Guinéens, prêts à tourner définitivement la page de la transition.

Le 21 septembre 2025 sera une date clé pour la Guinée, qui se prépare à organiser un référendum constitutionnel. Cette décision, récemment annoncée par les autorités de la transition, marque un tournant dans le processus démocratique du pays. Les citoyens guinéens, tout comme leurs leaders politiques, attendent avec impatience ce moment crucial, qui pourrait redéfinir les bases juridiques et institutionnelles du pays.

Mohamed Touré, un citoyen guinéen, voit dans cette annonce un pas important vers les élections présidentielles prévues pour 2025. «Je crois que c’est un bon départ pour les élections présidentielles. Parce que le président de la transition Mamadi Doumbouya avait annoncé lors de son discours de fin d’année que l’année 2025 serait une année électorale. Et il vient de faire un communiqué concernant la date pour le référendum. Je crois bien que le président tiendra sa promesse et respectera cette date pour l’occasion des élections, afin que les choses soient dans les normes», affirme-t-il.

Pour lui, cette date représente non seulement un engagement du président, mais aussi un gage de stabilité politique et de respect des processus démocratiques.

Ousmane Bangoura voit dans cette initiative un signe positif pour l’avenir du pays, mais exprime certaines réserves concernant la manière dont le référendum sera organisé. «Si vraiment le 21 septembre 2025 est retenu pour le référendum, je pense que c’est une bonne chose pour toute la Guinée. Nous voulons vraiment vivre en démocratie. Nous voulons désormais progresser sur la base de la Constitution», espère-t-il.

Il insiste sur l’importance de ce référendum pour garantir une véritable légitimité démocratique au pays. Cependant, Ousmane Bangoura appelle à la transparence et à la liberté de choix dans le cadre de ce référendum: «il ne faudrait pas que le peuple guinéen soit forcé d’accepter la Constitution. Le référendum doit permettre au peuple de choisir, en toute liberté, d’accepter ou non la Constitution. Il est essentiel que le peuple puisse comprendre le contenu de cette loi fondamentale avant de se prononcer», précise-t-il.

Il souligne que, jusqu’à présent, la majorité des Guinéens n’ont pas encore eu accès à une version complète du texte soumis à référendum: «tout ce que nous voyons, ce sont des extraits de la Constitution, mais la version intégrale n’est pas encore bien comprise par la population. Il est important que l’avant-projet de la Constitution soit présenté au public, qu’il soit étudié, analysé, et même lu par le peuple afin qu’il puisse pleinement comprendre son contenu avant de faire un choix», ajoute-t-il.

Ainsi, bien que le référendum du 21 septembre 2025 soit perçu comme un pas vers la démocratisation et la consolidation de l’État de droit en Guinée, les citoyens souhaitent s’assurer que ce processus soit véritablement inclusif et transparent, afin que le peuple puisse faire un choix éclairé et libre. La question de la compréhension du contenu de la Constitution semble donc être un élément clé pour garantir la réussite de ce référendum et l’adhésion de l’ensemble de la population.

Par le360
Le 05/04/2025 à 09h17