Cette cérémonie marquera non seulement la fin de la transition entamée en août 2023, mais aussi le début de la 5ᵉ République gabonaise, instaurée par la nouvelle Constitution adoptée en novembre 2024.
Le nouveau président du Gabon, qui a dirigé la transition politique depuis vingt mois, a été élu à la majorité absolue des suffrages exprimés avec 94,85% des voix, selon les résultats définitifs proclamés vendredi dernier par la Cour constitutionnelle.
Cette investiture constitue pour les Gabonais le début d’une nouvelle ère dans l’histoire du pays, espérant que cette nouvelle étape politique apportera des changements positifs pour le Gabon, une gouvernance transparente, ainsi que des mesures concrètes pour améliorer leur qualité de vie, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’emploi.
Ces attentes et aspirations ont été au cœur du programme électoral du nouveau Chef de l’État gabonais, qui a promis de faire de la lutte contre le chômage une priorité absolue pour son mandat, de relancer l’économie nationale, et de mettre fin à une crise énergétique marquée par des délestages fréquents qui continuent d’affecter le quotidien de la population.
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Élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une seule fois, Brice Clotaire Oligui Nguema (50 ans) avait également promis de poursuivre les chantiers de refondation et projets de développement socio-économiques lancés au cours de la période transition. «Les Gabonais attendent beaucoup de nous», a déclaré le nouveau président après l’annonce des résultats du scrutin, affirmant sa volonté de mobiliser toutes les ressources disponibles pour faire face aux défis socio-économiques majeurs tels que le chômage élevé, la pauvreté et la corruption.
Selon de nombreux observateurs, la victoire écrasante d’Oligui Nguema, qui devient le premier président de la 5ème République est une confirmation des attentes sociales des Gabonais et reflète leur volonté collective de changement au cours du prochain septennat.
Pour le politologue gabonais, André Adjo, l’enjeu principal du nouveau président pendant son mandat sera la diversification de l’économie du pays jugée trop dépendante au secteur pétrolier, estimant qu’«il est nécessaire de dessiner de nouveaux contours économiques capables de créer une valeur ajoutée en vue de répondre aux attentes sociales de la population».
Le président élu devra donc mener des réformes rigoureuses qui concernent des questions structurelles d’ordre économique afin de résoudre plusieurs problèmes dont le chômage chez les jeunes et la cherté de la vie, ainsi que d’instaurer une gouvernance transparente et efficace face aux différents défis du pays, a-t-il ajouté.
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Le scrutin du 12 avril dont le déroulement paisible a été salué par les missions internationales d’observation électorale et qui a porté Brice Oligui Nguema à la magistrature suprême marque ainsi le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays de 2,3 millions d’habitants.
Par ailleurs, cette investiture intervient dans un contexte où le Gabon retrouve sa place au sein de l’Union africaine (UA), après que le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA a décidé mercredi la levée de sa suspension de toutes les activités de l’organisation continentale.
Cette décision permet ainsi au Gabon de recouvrir sa place normale au sein de l’Union africaine et ses instances. «Aujourd’hui, le Gabon est de retour apaisé, réformé, déterminé à bâtir un avenir meilleur», a souligné à cette occasion, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michel Regis Onanga Ndiaye.
Pour le président élu, «ce retour est bien plus qu’un symbole». Il s’agit, précise-t-il, d’une «reconnaissance de notre engagement collectif à reconstruire notre pays dans la paix, l’ordre et la dignité».