La création de l’Alliance des États du Sahel (AES) intervient sur fond de tensions croissantes avec la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de dégradation des relations diplomatiques entre ces trois États du Sahel et la France, ancienne puissance coloniale.
Pour El Hadj Seydou Patrice Dembélé, secrétaire général de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (l’AMS-UNEEM), le Mali, le Burkina Faso et le Niger étaient obligés de créer cet espace pour défendre leur intégrité territoriale, mais aussi pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
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Ce qui l’enthousiasme le plus dans cette Alliance, c’est que les trois pays financent leurs propres activités, déterminent leurs politiques et ne sont pas liés à l’extérieur, notamment aux pays occidentaux.
Par rapport aux craintes qu’ont certains vis-à-vis de l’impact sur l’organisation régionale, Il estime que cette alliance n’exclut pas les textes de la CEDEAO, ni ceux de l’Union Africaine et encore moins ceux de la communauté internationale. Il conclut en disant que le Mali a besoin d’une collaboration sincère avec la communauté internationale, sinon que cette dernière à défaut de quoi elle doit laisser ces pays régler leurs affaires intérieures.
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Aliou Guèye, membre du Conseil national de transition explique que la création de l’Alliance des États du Sahel a pour but d’établir une architecture sécuritaire et d’assistance mutuelle pour faire face à la menace sécuritaire.
Pour lui, cette Alliance prend en compte, l’évolution internationale, mais aussi, les réalités régionales et sous régionales. Il estime que la création de cette alliance permettra de mettre fin à certains projets funestes contre les Etats du Sahel.