Pour Me Koto Traoré, les Maliens sont unanimes sur le fait que la présence de la Minusma n’a pas du tout permis à contrer la menace terroriste. C’est donc une mission de maintien de la paix qui a agi, pendant toutes ces dix dernières années, dans une situation de non-paix.
Toujours selon lui, c’est ce qui a poussé les autorités à se poser la question sur la pertinence de cette présence au Mali. De plus, elle ne pouvait pas se limiter à la mise en œuvre de l’accord d’Alger.
A l’en croire, les Maliens voulaient une mission beaucoup plus proactive pour s’attaquer à la question du terrorisme qui est la principale source d’instabilité dans le centre et le nord du pays. Il a également rappelé qu’en 2016, le président Ibrahim Boubacar Keïta était monté au créneau pour demander que les Nations Unies autorise la Minusma à intervenir militairement, notamment en soutenant les Forces armées du Mali (Fama). Mais sa requête est restée lettre morte.
Pour sa part, le Dr Fousseyni Ouattara du conseil national de transition (CNT) estime que mieux vaut tard que jamais, il estime que la demande de retrait de la Minusma était attendu depuis deux ans.
Selon lui, en 2022, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop avait soumis beaucoup d’objections au niveau du conseil de sécurité des Nations Unies. Malheureusement, ce dernier n’en a pas tenu compte. Il s’agit donc d’une fin logique.
Ce parlementaire de la Transition s’est même montré très enthousiaste face à cette décision qu’il qualifie de courageuse face à ce constat d’échec en dix ans de présence au Mali.