L’arrêté signé mardi par le ministre Simon-Pierre Boussim porte «réquisition de l’or produit par la société d’exploitation minière d’or de Semafo Burkina Faso».
Il stipule que «conformément à l’article 16 du code minier», 200 kilogrammes d’or produits à la mine de Mana (ouest) sont «réquisitionnés ce jour pour nécessité publique».
Le texte indique que la société minière «percevra une indemnisation correspondant à la valeur de l’or ainsi réquisitionné», sans plus de précisions.
Les raisons de cette réquisition n’ont pas été communiquées par le gouvernement.
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Selon le code minier burkinabè, «les installations minières ou de carrières et les substances extraites ne peuvent être ni réquisitionnées, ni expropriées par l’Etat que pour un motif de nécessité publique et moyennant une juste et préalable indemnisation» fixée en accord entre les parties ou par un tribunal arbitral ou de droit commun.
En exploitation depuis mars 2008, la mine d’or de Mana, l’une des plus grandes parmi la dizaine que compte le Burkina Faso, a produit en 2022 6,04 tonnes d’or, selon des chiffres officiels.
Elle est la propriété de Endeavor Mining qui a fusionné en 2020 avec le canadien Semafo pour former l’un des plus gros producteurs d’or en Afrique de l’ouest.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.