Selon le Burundi, le groupe RED-Tabara a lancé une attaque le 22 décembre près de la frontière avec la République démocratique du Congo tuant 20 personnes, dont des femmes et des enfants. Le président burundais Evariste Ndayishimiye avait accusé le 30 décembre le Rwanda de soutenir les rebelles, des accusations démenties par Kigali.
«Nous avons fermé nos frontières (avec le Rwanda), celui qui va tenter d’y aller ne passera pas. La décision a été prise», a déclaré devant des journalistes jeudi le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse.
«Après avoir constaté que nous avions un mauvais voisin, Paul Kagame, un mauvais voisin, le président rwandais, nous avons arrêté toute relation avec lui jusqu’à ce qu’il revienne à de meilleurs sentiments», a-t-il également affirmé, soutenant que le voisin rwandais «héberge les criminels qui nuisent aux Burundais».
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Les relations entre le Burundi et le Rwanda ont souvent été tumultueuses. Une légère amélioration a été notée après l’arrivée au pouvoir de Ndayishimiye en 2020, mais depuis les liens se sont à nouveau détériorés quand le Burundi a envoyé des troupes pour aider à lutter contre les rebelles du M23 - soutenus par Kigali - dans l’est de la RDC.
le groupe RED-Tabara est accusé de mener des opérations meurtrières au Burundi depuis 2015, mais n’était plus actif depuis septembre 2021, quand une série d’attaques, notamment contre l’aéroport de la capitale Bujumbura, avaient été perpétrées.