Communauté économique des États d’Afrique centrale: l’union douanière effective dès janvier 2024

Réunion des dirigeants d'Afrique centrale.

Le 03/07/2023 à 12h37

«Relever le défi du financement de la Communauté pour accélérer le processus d’intégration de la région Afrique et soutenir la mise en œuvre des réforme institutionnelles», tel a été le thème central sur lequel s’est tenu à Libreville, le 23ème sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

La rencontre organisée à la capitale gabonaise regroupait, en plus du président gabonais, ses homologues Joao Manuel Lourenço (Angola), Faustin-Archange Touadera (Centrafrique) et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale). Etaient également présente à cette réunion du 1er Juillet, Félix Tshisekedi (RDC), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad), Carlos Villa Nova (Sao Tomé-et-Principe) et Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville).

Un conclave de haut niveau précédé la veille par le Conseil des ministres de la CEEAC ayant examiné au fond les points de blocage d’un processus d’intégration presque à marche forcée des économies de l’Afrique centrale. Le défi est de taille comme le souligne, le chef de la diplomatie Gabonaise Herman Immongault.

«Le processus dans lequel nous nous inscrivons avec sa logique de mutualisation des ressources constitue une opportunité pour apporter une riposte commune, intégrée, efficace face à tout choc qu’il soit de nature exogène ou endogène», a-t-il dit.

Dès l’entame des travaux les dirigeants de la CEEAC ont fait le point de mise en œuvre des décisions des 21e et 22e sessions ordinaires, notamment sur la problématique du financement du processus de l’intégration en Afrique centrale ; d’examiner et de valider les Règlements intérieurs des organes et institutions de la Communauté ; d’examiner et valider les protocoles annexés au Traité révisé de la CEEAC relatifs au Parlement, à la Cour de Justice et à la Cour des Comptes de la Communauté ; d’examiner et valider les textes d’application du Règlement financier révisé de la CEEAC, relatifs aux règles budgétaires et comptables et, à la comptabilité générale et le plan des comptes général de la CEEAC et de faire la revue de la situation politique et sécuritaire de la région au premier semestre 2023.

Le président en exercice n’a manqué de réitérer la «ferme et constante volonté de poursuivre la mise en œuvre de la Réforme et de réaliser les engagements» qu’il a annoncé lors du dernier Sommet de Kinshasa. «A ce stade, a déclaré Ali Bongo Ondimba, il apparaît à mon sens que la matérialisation de cette Réforme n’est pas encore à la hauteur de nos attentes».

«Ce constat devrait nous conduire à approfondir la réflexion sur les améliorations à apporter à ce processus», a-t-il dit, revenant sur les quatre chantiers jugés prioritaires dans le cadre de la mandature de son pays, à savoir: le financement de la Communauté, la Sécurité maritime à travers la mise en œuvre de l’architecture de Yaoundé, la gestion durable de l’environnement et la valorisation de la forêt et la jeunesse et les femmes.

Les grands absents à la rencontre de Libreville étaient Paul Kagame du Rwanda, Paul Biya du Cameroun et Evariste Ndayishimiye du Burundi. Ils se sont néanmoins faits représentés par un ministre lors de ses assises qui ont été rehaussées par la présence du Président de la commission de l’Union Africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 03/07/2023 à 12h37