Les deux dirigeants «ont réaffirmé (...) la volonté d’approfondir la coopération bilatérale», et annoncé l’ouverture d’une ambassade du Togo à Niamey, selon un communiqué de la présidence togolaise vendredi soir.
Outre la coopération sur les questions sécuritaires liée à la montée de l’insécurité dans la région, M. Tiani et M. Gnassingbé ont évoqué une collaboration «en matière de transit et de transport sur le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey», «après normalisation de la situation».
Bien que membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Togo a pris plusieurs initiatives pour faire office de médiateur avec le régime militaire nigérien, à la demande de ce dernier.
Depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet et la prise de pouvoir par la junte, le Niger est sous le coup des sanctions économiques et financières de la Cedeao, rendant de plus en plus difficile le quotidien de la population.
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La question des sanctions contre Niamey devrait être débattue dimanche à Abuja, la capitale nigériane, à l’occasion du sommet annuel de la Cedeao.
Le 3 décembre, le Nigeria, qui préside la Cedeao, avait demandé aux militaires au pouvoir à Niamey de libérer le président déchu et lui permettre de se rendre «dans un pays tiers» avant de «parler de la levée des sanctions». Mais Niamey avait affirmé que «rien de mal n’arrivera» à Mohamed Bazoum, écartant un «transfert vers un pays étranger».
La junte au pouvoir à Niamey a rejeté les demandes de la Cedeao de rétablir l’ordre constitutionnel, et insiste sur la nécessité d’une période transitoire de maximum trois ans pour pouvoir le faire, alors que le pays fait face à deux insurrections jihadistes au sud-est et à l’ouest.
Le 7 décembre, la Cour de justice de la Cedeao a rejeté la demande de la junte militaire au Niger de suspendre ces sanctions.