Dès les premières lueurs du soir du mercredi 30 juillet, l’enceinte diplomatique s’est animée des rythmes du Maroc et du Gabon. Des pas traditionnels gabonais ont résonné, suivis avec grâce par les danses marocaines, symbolisant l’harmonie culturelle entre les deux nations.
Les effluves alléchants de la gastronomie marocaine, tagines parfumés, couscous savoureux et pâtisseries délicates ont emballé l’air, offrant aux convives un véritable voyage sensoriel.
L’élégance était de mise parmi l’assistance composée du Corps diplomatique accrédité au Gabon, de hauts responsables gouvernementaux gabonais et d’une communauté marocaine chaleureuse et fière.
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L’ambassadeur du Maroc au Gabon, Abdellah Sbihi, a rappelé la signification de cette journée en soulignant que la Fête du Trône incarne «l’unité nationale et la stabilité institutionnelle» du Maroc, pays métamorphosé sous l’impulsion du roi Mohammed VI en un «phare de développement, alliant tradition et modernité». M. Sbihi a mis en avant le rayonnement actuel du Royaume, rappelant son rôle d’hôte de la prochaine CAN 2025 et son statut de «première destination touristique du continent» avec 17,5 millions de visiteurs.
Reprenant les grandes lignes du récent discours du Trône, l’ambassadeur a détaillé les moteurs de l’économie émergente marocaine: «l’automobile, l’aéronautique, les énergies renouvelables, l’industrie, l’agroalimentaire». Il a insisté sur la volonté du Souverain d’insuffler cette dynamique de développement «au reste du continent», s’appuyant sur «plus d’un millier d’accords» signé avec une trentaine de pays africains.
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Abordant les relations bilatérales, M. Sbihi a salué «l’exemplarité de la coopération entre le Gabon et le Royaume». Plus de 25 accords sont toujours en vigueur, couvrant des secteurs vitaux comme les «banques, télécoms, industrie, santé, transport, formation professionnelle et enseignement supérieur».
Il a notamment souligné les 150 bourses annuelles accordées aux étudiants gabonais, appelant à les aligner sur «les aspirations du Gabon conformément à la vision de Son Excellence le Président de la République».
L’ambassadeur a également rendu hommage à l’action de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains, «une institution en faveur de nos frères de confession musulmane», promouvant «un islam tolérant et respectueux des lois de la république» pour combattre «l’idéologie djihadiste et tout extrémisme violent».
En conclusion, le diplomate a chaleureusement remercié le Gabon, «un vrai pays frère», pour son «soutien sans faille à notre intégrité territoriale».
Prenant la parole au nom du ministre gabonais des Affaires étrangères empêché, Eric Parfait Mbaye Nkeze a magnifié la politique africaine du Maroc sous le règne du Roi Mohammed VI. «La politique de votre pays à l’égard des pays de l’Afrique subsaharienne et du Gabon est la principale caractéristique de ce règne», a-t-il déclaré. Il a souligné que cette approche diplomatique, «héritière de ses prédécesseurs», trouve «un écho favorable dans la politique étrangère du Gabon».
M. Nkeze a également rappelé le soutien crucial du Maroc au retour du Gabon au sein de l’Union Africaine après sa transition, témoignage de la solidarité fraternelle entre les deux nations.
L’événement a également été marqué par des interventions soulignant la réussite marocaine et l’importance du partenariat panafricain. La croissance du Maroc a multiplié le PIB par une facteur 5 en 25 ans (passant de 320 à 1.650 milliards de dirhams).
Brice Thierry Toumbi, président de l’Amicale des anciens étudiants du Gabon au Maroc, a appelé de ses vœux une coopération économique renforcée. «Nous ne pouvons qu’encourager la coopération entre nos deux Etats. Les sociétés que nous avons eu à côtoyer au Maroc doivent pouvoir s’installer au Gabon».
Le témoignage de Loubna Boumsik, Marocaine vivant au Gabon depuis 13 ans, a incarné cette fraternité. «Je suis heureuse de vivre ici. Le Gabon est devenu mon deuxième pays».
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Enfin, M. Yangui Malongo, directeur adjoint du Droit de la mer au ministère gabonais des Affaires étrangères, a mis en lumière les domaines de convergence dans le cadre du «Processus Africain des États Atlantiques» initié par le Roi: «La lutte contre l’immigration clandestine, le brigandage, la piraterie maritime et le terrorisme maritime».
Alors que la soirée s’achevait dans une ambiance chaleureuse et conviviale, le message était clair: le Roi Mohammed VI est salué comme une ère de transformation profonde du Maroc, de rayonnement continental et de leadership visionnaire.