Le nouvel hymne intitulé «Pour l’honneur de la patrie», fait référence aux luttes anti-coloniales et à la résistance contre les groupes jihadistes qui endeuillent le pays depuis 2015, a expliqué à l’AFP un député.
En 2019, le gouvernement nigérien avait mis en place un comité d’auteurs-compositeurs, écrivains, militaires et musiciens pour apporter des «correctifs» ou «trouver un nouvel hymne qui réponde au contexte actuel du Niger».
Les paroles de «La Nigérienne» ont été écrites par le compositeur français Maurice Albert Thiriet en 1961, un an après l’indépendance du pays.
De nombreux Nigériens critiquent surtout ses troisième et quatrième vers - «soyons fiers et reconnaissants de notre liberté nouvelle!» -, estimant que le mot «reconnaissant» marque une inféodation à la France.
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La seconde strophe de ce nouvel hymne rend désormais hommage à «la vaillance et la persévérance et toutes les vertus» des «dignes aïeux, guerriers intrépides déterminés et fiers».
«Défendons la patrie au prix de notre sang», exprime-t-elle.
Le pays célébrera le 3 août prochain le 63e anniversaire de la proclamation de son indépendance.
Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, est confronté sur six de ses sept frontières à des bandits armés ou des groupes jihadistes, comme le nigérian Boko Haram dans l’est et d’autres groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) dans l’ouest.
Quelque 1.500 soldats français sont présents au Niger pour appuyer la lutte contre les jihadistes.