M. Dias avait affirmé le 27 novembre à l’AFP avoir remporté la présidentielle, accusant M. Embalo d’avoir «organisé» le putsch ayant porté les militaires au pouvoir et interrompu le processus électoral, la veille de l’annonce prévue des résultats.
Il avait raconté avoir pu s’échapper le jour du putsch, le 26 novembre, quand des hommes armés sont arrivés à son siège de campagne à Bissau pour l’arrêter et avait assuré être «en sécurité» et se cacher dans le pays.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a décidé «d’accorder l’asile politique et de fournir protection à Fernando Dias Da Costa», a indiqué dans un texte envoyé à l’AFP le porte-parole du ministère nigérian des Affaires étrangères Alkasim Abdulkadir.
«Agissant dans l’intérêt plus large de la désescalade, le Nigeria a exercé son pouvoir discrétionnaire pour empêcher la poursuite de l’aggravation des tensions et pour promouvoir la cohésion sociale en Guinée-Bissau et dans la sous-région ouest-africaine», a-t-il poursuivi.
Cette décision n’est «guidée que par les seuls impératifs de la paix, de la sécurité des personnes et de la stabilité régionale», conformément au «rôle historique du Nigeria comme force de stabilisation en Afrique de l’Ouest», selon le porte-parole.
Brièvement arrêté par les militaires le jour du putsch, puis parti au Sénégal le lendemain dans un vol affrété par le gouvernement sénégalais, le président sortant Embalo est arrivé samedi «à Brazzaville pour y rester», selon une source proche de la présidence congolaise ayant requis l’anonymat.




