Depuis le début du conflit au Soudan, le 15 avril, entre l’armée et les paramilitaires, quelque 200 000 Soudanais fuyant la guerre sont entrés en Egypte, la plupart par voie terrestre.
Les autorités égyptiennes avaient jusqu’à présent exempté les femmes soudanaises, les enfants de moins de 16 ans et les personnes de plus de 50 ans de l’obligation d’obtenir un visa.
Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé de nouvelles procédures dans le but d’«établir un cadre réglementaire pour l’entrée des frères soudanais en Egypte après plus de 50 jours de crise» dans leur pays.
Ces mesures ne visent pas à «empêcher ou limiter le nombre des citoyens soudanais entrant» sur le territoire égyptien, mais plutôt à mettre fin aux «activités illégales d’individus et de groupes du côté soudanais de la frontière, qui falsifient des visas d’entrée» à des fins lucratives, explique le communiqué.
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La guerre au Soudan a déjà fait plus de 1.800 morts, selon l’organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d’informations dans les zones de conflit, ainsi que deux millions de déplacés et réfugiés, dont 476.000 ont trouvé refuge dans les pays voisins, selon l’ONU.
«L’Egypte a accueilli plus de 200.000 citoyens soudanais depuis le début de la crise, qui viennent s’ajouter aux quelque cinq millions de citoyens soudanais déjà présents dans le pays avant la guerre», selon le même communiqué.
Les médias soudanais et des internautes ont fait état ces deux derniers jours d’instructions émises par les autorités égyptiennes à deux postes-frontières avec le Soudan, selon lesquelles «l’entrée en Egypte n’est autorisée qu’après l’obtention d’un visa, pour tous les groupes d’âge et tous les sexes».
Les autorités égyptiennes ont ajouté que leurs consulats au Soudan ont été équipés «des dispositifs électroniques nécessaires pour appliquer ces règlements de manière précise, rapide et sûre, garantissant ainsi l’entrée réglementée des citoyens soudanais», selon le communiqué.