Depuis l’avènement du nouveau régime burkinabè, les évènements sont allés crescendo. A plusieurs reprises, les manifestants ont spontanément pris d’assaut les symboles de la France à Ouagadougou, allant jusqu’à investir les locaux de l’ambassade de l’ancienne puissance coloniale.
La semaine dernière, le gouvernement burkinabé est monté au créneau, demandant lundi 23 janvier 2023, le retrait des troupes françaises du pays dans un délai d’un mois. Face à cette nouvelle situation dans les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et l’ancienne puissance colonisatrice, certains Maliens jugent « normal » ce dénouement.
Cette demande de retrait des troupes françaises du territoire burkinabè par les autorités de la Transition n’est pas une surprise. Selon eux, c’est la suite logique de la situation en Centrafrique et au Mali. Il s’agit d’une demande de la population à travers les différentes manifestations contre les intérêts et les institutions françaises au Burkina Faso après le coup d’état contre Paul Henri Sandaogo Damiba.
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Pour d’autres, le Burkina ne prend pas exemple du Mali, parce que, selon eux, les relations internationales sont beaucoup plus complexes, car deux pays peuvent être exposés à un même phénomène, mais le vivre différemment, chaque peuple à sa propre trajectoire.
Pour ces derniers, les deux chefs d’Etat, même s’ils sont des militaires dans les deux pays, les contextes diffèrent. C’est la dégradation de la sécurité qui est à l’origine du second coup d’Etat au Burkina Faso, rappellent nos analystes. Pour les militaires actuellement au pouvoir à Ouagadougou, la question est de savoir comment arriver à s’assurer un véritable contrôle sur l’ensemble de leur territoire et comment lutter de façon efficace contre le terrorisme pour que les populations se sentent plus en sécurité.
Evidemment, les dirigeants de la Transition burkinabè ont eu une réaction mesurée en évitant la rupture totale avec la France.