En boubou et casquette bleus, le président Weah, 56 ans, a été acclamé dans un stade de Monrovia par ses partisans vêtus de T-shirts de même couleur à son effigie et celle de sa colistière Jewel Howard-Taylor, ex-épouse de l’ancien président et chef de guerre Charles Taylor, condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Sierra Leone voisine.
«Je suis extrêmement content que vous m’ayez accordé votre confiance pour diriger ce pays durant six dernières années. Je dois mon accession à la présidence au dur travail et à la persévérance de mes partisans», a déclaré M. Weah.
«Pendant notre premier mandat, nous avons posé les fondations de la paix, de la liberté d’expression, de la stabilité macro-économique et de la restauration de la confiance dans le système éducatif national. Je peux garantir que les années 2024 et au-delà seront meilleures pour tous les Libériens», a-t-il dit.
Les supporters étaient aussi coiffés de casquettes rouges, couleur de la Coalition pour le changement démocratique (CDC), le parti de M. Weah, ancienne star internationale de football reconvertie en politique, élu président en 2017 et ayant pris fonctions en 2018 pour un mandat de six ans.
Dans la foule, Victoria Kpahn, 19 ans, se prépare à voter pour la première fois: entre deux slogans criés à la gloire de George Weah, elle dit à l’AFP être sûre d’une «victoire au premier tour».
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La campagne a été officiellement ouverte le 5 août pour une clôture le 8 octobre à minuit.
Le président Weah fait face à 19 concurrents. L’ancien vice-président Joseph Boakai (2006-2018) d’Ellen Johnson Sirleaf, l’homme d’affaires et chef de parti Alexander Cummings et l’avocat défenseur des droits humains Taiwan Gongloe s’annoncent parmi ses principaux rivaux.
La Commission nationale des élections a accrédité 46 partis. Plus de 2,4 millions d’électeurs sont inscrits pour la présidentielle et des législatives pour désigner 73 députés et 15 sénateurs en fin de mandat sur les 30 du pays.
L’élection de M. Weah en 2017 a suscité d’immenses espoirs dans un pays ravagé par des guerres civiles entre 1989 à 2003, et meurtri par l’épidémie de fièvre Ebola de 2014-2016. Le pays d’environ cinq millions d’habitants se remettait à grand-peine quand il a été éprouvé par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.
Environ la moitié des Libériens vivent avec moins de 1,90 dollar par jour, selon la Banque mondiale.
M. Weah a accédé à la présidence en promettant de créer des emplois et d’investir dans l’éducation. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir failli à ses promesses.