Madagascar: destitution du président Andry Rajoelina et prise du pouvoir par les militaires

Le général Démosthène Pikulas (au centre), déclaré nouveau chef de l'armée malgache par les membres de l'unité CAPSAT de Madagascar, assiste à une cérémonie en l'honneur d'un soldat tué lors d'affrontements la veille dans leur base d'Antananarivo, le 12 octobre 2025.. AFP or licensors

Le 14/10/2025 à 14h08

L’unité militaire qui s’est ralliée au mouvement de contestation du président Andry Rajoelina à Madagascar a annoncé mardi «prendre le pouvoir» lors d’un discours à Antananarivo juste après le vote par l’Assemblée nationale qui a destitué le chef de l’Etat.

L’Assemblée nationale de Madagascar a voté mardi la destitution du président Andry Rajoelina, qui fait l’objet de rumeurs de fuite et avait diffusé un décret de dissolution de l’Assemblée quelques heures plus tôt.

Contesté dans la rue et reclus dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina a dénoncé durant le vote une «réunion (...) dépourvue de toute base légale», via les services de la présidence tandis que l’opposition estime elle la dissolution illégale.

Au total 130 des 163 députés, soit plus de la majorité des deux tiers requise, ont voté en faveur de la destitution du chef de l’Etat, qui doit encore être formellement déclarée par la Haute cour constitutionnelle.

«On va prendre le pouvoir à partir d’aujourd’hui et on dissout le Sénat et la Haute cour constitutionnelle. L’Assemblée nationale, on la laisse continuer à travailler», a indiqué le colonel Michael Randrianirina devant le palais présidentiel dans le centre de la capitale malgache.

Contesté dans la rue et reclus dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina, qui avait dissous un peu plus tôt mardi l’Assemblée, a dénoncé durant le vote le destitutant une «réunion (...) dépourvue de toute base légale».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 14/10/2025 à 14h08