«Nous ne reconnaissons pas ces élections et la population malgache dans sa grande majorité ne les reconnaît pas non plus», a déclaré au nom du collectif l’opposant et candidat Hajo Andrianainarivelo, lors d’une conférence de presse.
Selon les opposants, qui citent de premières estimations leur ayant été transmises par les observateurs internationaux, la participation se situe aux alentours de 20%.
«Les élections n’ont pas respecté les normes démocratiques requises et cela a été prouvé par des résultats du taux de participation donnés par les observateurs, qui sont au plus bas dans l’histoire électorale de Madagascar», a martelé M. Andrianainarivelo.
Plus de onze millions d’inscrits étaient appelés aux urnes pour choisir entre le président sortant, Andry Rajoelina, 49 ans, et douze autres candidats officiels. Les dix du collectif n’ont pas fait campagne et ont appelé les électeurs à boycotter le scrutin.
La participation ou non des électeurs favorables à l’opposition est un élément clé dans ce scrutin dont les résultats ne devraient pas être connus avant au moins une semaine et qui pourrait déboucher sur une longue crise politique dans l’île de l’océan Indien.
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«Le peuple malgache a montré sa maturité politique en restant chez lui et en écoutant l’appel du collectif et de toutes les forces vives de la nation de ne pas cautionner une élection gagnée d’avance», a estimé M. Andrianainarivelo.
«Nous continuerons la lutte jusqu’à une élection présidentielle apaisée», a-t-il mis en garde.
Depuis début octobre, les opposants ont multiplié les appels à manifester dans la capitale Antananarivo, ne réunissant chaque fois que quelques centaines de partisans.
La crise politique a été déclenchée en juin par la révélation de la naturalisation française, en toute discrétion, d’Andry Rajoelina en 2014. Selon l’opposition, il a dès lors perdu sa nationalité malgache et ne peut pas briguer un second mandat. Mais la justice a refusé d’invalider sa candidature.
Elu depuis 2018, Rajoelina avait déjà accédé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d’une mutinerie chassant l’ex-président Ravalomanana.