«La lutte contre les groupes armés terroristes se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays. Sur aucune portion du territoire national, il ne devrait y avoir de la place pour ceux qui ont décidé d’attenter à nos terres et à la vie de nos populations», a souligné le colonel Assimi Goïta dans un message adressé à la nation à l’occasion du Nouvel An.
«La question sécuritaire et la reconquête de l’intégrité territoriale de notre pays ont été et demeurent au cœur des préoccupations du peuple malien», a-t-il insisté.
Selon lui, ces «préoccupations» justifient l’opération «Dougoukoloko» (reconquête territoriale) dont «le seul objectif demeure le redéploiement des forces armées sur toute l’étendue du territoire national», à la suite du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).
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Il s’agit de recréer «les conditions de vie normale» et à ce propos «le retour de l’Etat et des services sociaux de base se poursuit», a-t-il noté, appelant la population à «se donner la main et à éviter les amalgames susceptibles de perturber le vivre ensemble».
Pour capitaliser «les avancées réalisées» dans le cadre du processus de paix et tirer les enseignements des «défis qui subsistent», le président de la transition a indiqué avoir pris «l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires».
Un comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois et il devra déposer son rapport au plus tard en février, a-t-il précisé, soulignant toutefois : «L’unicité, la laïcité de l’Etat et l’intégrité du territoire ne feront pas partie des sujets de discussion ainsi que les trois principes qui sous-tendent l’action publique du Mali.»