«Cette rencontre a permis de faire un examen exhaustif des dispositifs sécuritaires, de réévaluer la menace et de donner des orientations complémentaires», dit-elle dans un communiqué, sans donner plus de détails.
Samedi, pour sa première prise de parole depuis les attaques de Bamako, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a rendu hommage aux victimes et rappelé «l’impérieuse nécessité de demeurer vigilants et de maintenir une posture opérationnelle exemplaire en toutes circonstances».
Mardi dernier dans la capitale malienne, des jihadistes ont attaqué avant l’aube l’école de la gendarmerie et donné l’assaut à l’aéroport militaire proche. Si aucun bilan officiel n’a été donné, des sources sécuritaires ont fait état de plus de 75 morts et plus de 250 blessés.
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Ces attaques et leur lourd bilan ont mis à mal la rhétorique de la junte au pouvoir depuis 2020, qui affirme que sa stratégie de rupture, ses nouveaux partenariats étrangers et un effort militaire accru ont permis d’inverser la tendance face aux jihadistes.
Alors que d’autres régions du pays sont en proie à des attaques quasi quotidiennes, Bamako n’avait pas connu une telle attaque depuis 2016.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui a revendiqué l’opération a assuré via ses canaux de communication que treize hommes ont participé aux attaques et que toutes les personnes arrêtées par les autorités - qui n’ont pas communiqué sur le sujet - étaient innocentes.
Les attaques ont eu lieu le lendemain du premier anniversaire de la création de l’Alliance des Etats du Sahel qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois voisins confrontés à l’expansion jihadiste et plongés dans des crises profondes.