Jusqu’à un passé récent, les Maliens ne connaissaient que les épices fabriquées localement, comme le soumbala. Toutefois, depuis quelques années, les femmes maliennes se tournent vers l’utilisation des épices importées, précisément du Maroc, de plus en plus prisées par les foyers.
Le premier Festival des épices qui s’est tenu au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba vise donc à montrer et à promouvoir auprès du grand public les épices fabriquées localement, notamment, le soumbala ou «pâte de néré».
C’est un condiment très sollicité dans les cuisines maliennes. Ce sont les graines du Parkia Bligobosa ou néré, en langue vernaculaire, qui servent à la fabrication de l’épice, à la fois nutritive et médicinale. En plus de cette précieuse épice, d’autres connues par les Maliens et venant de l’étranger y sont également exposées: les curcuma, paprika, piment doux, safran, origan, entre autres.
Ce festival vise à offrir aux femmes de ménage de découvrir ces différentes gammes d’épices.
Lire aussi : Les bouillons aux épices naturelles séduisent les fins gourmets du Mali et d’ailleurs
Oumou Konaté est venue exposer ses produits. Elle est fière de disposer d’une large variété d’épices: «des épices de poisson, des épices de viande, celles pour le poulet, du curcuma, de la cannelle». Elle estime que le prix du kit commence à partir de 5.000 fcfa, pouvant aller jusqu’à 10.000 fcfa. Les prix intermédiaires moyens sont de 1.000 ou de 2.000 fcfa.
Pour sa part, Sira Traoré, une cliente rencontrée sur place, dira que ce salon «est une initiative louable qui va permettre de faire découvrir les épices maliennes au grand public tout en offrant également l’occasion d’en découvrir de nouvelles». Elle dit apprécier les produits de Bara Muso, notamment, «les vermicelles, la moutarde de fakoye, le piment, ainsi que le soumbala». Pour Maki Aguibou Tall, organisateur du festival des épices, «l’idée de départ, c’était uniquement de faire le festival sur la seule recette de soumbala; mais après, le festival s’est élargi aux autres épices du Mali». Pour lui, l’objectif c’est de valoriser nos épices locales.
Pour cette première édition, une trentaine d’exposants ont pris part à la manifestation.
