Les bouillons aux épices naturelles séduisent les fins gourmets du Mali et d’ailleurs

Dans la laboratoire des produits de la marque Baramuso.

Le 17/06/2023 à 10h48

VidéoAlors que les Maliens consommaient jusqu’à une date récente des bouillons industriels dont la composition n’était connue que des seuls fabricants, désormais les produits naturels ont séduit les palais. Plus savoureux et meilleurs pour la santé, ils sont même exportés vers les pays de la sous-région.

Fatoumata Coulibaly et Djènèba Cissé sont deux mères de famille qui n’utilisent que les épices de la société Aminata Konaté (SAK) communément appelée Baramuso et de Maty Concept pour assaisonner leurs plats. Pour elles, les bouillons et épices naturels maliens sont mieux dans la cuisine que les cubes industriels à la composition douteuse.

Selon elles, les épices de Baramuso et de Maty Concept sont faites à partir de produits agricoles du Mali et sont donc naturels. Elles estiment, en outre, que les épices conditionnées sont faites pour alléger la souffrance des cuisinières.

Pour Diop Rokiatou Camara, la responsable qualité, hygiène environnement sécurité de la SAK, Baramuso s’est équipé d’un laboratoire qui veille à la qualité depuis la réception de la matière première et effectue les vérifications nécessaires. Il réalise des analyses physicochimique et microbiologique afin d’offrir à la clientèle des produits sains et de qualité.

Pour Bouraïma Doumbia, président directeur général de la SAK, l’activité a démarré avec la modeste somme de moins de 500.000 FCFA, soit moins de 800 euros, et au début c’est lui-même qui faisait les épices et les vendaient de marché en marché et de village en village.

Pour cet ex-expatrié revenu au pays, mieux vaut investir chez soi. Aujourd’hui, la gamme Baramuso compte 62 articles mis sur le marché et les épices maliennes sont vendues dans plusieurs pays de la sous-régions, voire au-delà.

Pour sa part, Maty Keïta promotrice de Maty Concept, le Mali est un pays agricole qui cultive beaucoup de légumes qu’il convient de valoriser. C’est pourquoi, elles s’est lancée dans la production de bouillons assaisonnés à partir de produits agricoles locaux.

Cette ancienne chômeuse, devenue sa propre patronne, invite les femmes à oser l’entreprenariat, même avec des moyens modestes.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 17/06/2023 à 10h48