Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, - qui forment la confédération de l’AES -, sont dirigés par des juntes autoritaires arrivées au pouvoir par des putschs entre 2020 et 2023. Ils revendiquent une politique souverainiste et ont tourné le dos à l’Occident.
Assimi Goïta, le chef de la junte malienne a reçu à Bamako lundi son homologue, le général Abdourahamane Tiani qui dirige le Niger.
Le chef de la junte burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, initialement attendu lundi, doit arriver mardi pour la seconde journée de ce sommet, selon les autorités maliennes.
Les trois juntes doivent avancer sur la question de la création d’une force armée commune pour lutter contre l’expansion de groupes jihadistes sur leurs territoires.
Samedi, le président malien, Assimi Goïta a présenté un Étendard à la Force Unifiée de l’AES (FU-AES), «marquant officiellement l’entrée en activité de cette force multinationale stratégique», selon les autorités maliennes.
Cet événement demeure symbolique à ce stade et aucune date de la mise en activité effective d’une force conjointe n’a été communiquée.
Ces pays font face depuis plus d’une décennie aux attaques de groupes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique, sans parvenir à les enrayer.
Récemment, les jihadistes ont étendu leurs actions vers le sud du Mali et mènent une stratégie d’étouffement de l’économie de ce pays enclavé.
Au Burkina et au Niger voisins, les groupes jihadistes continuent à défier les pouvoirs centraux et poussent des milliers de civils à l’exode.
«Nous avons mis les moyens qu’il faut. Chaque pays a contribué avec des troupes et du matériel. Nous serons ensemble sur le terrain», a affirmé à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense.
MM. Goïta et Tiani ont inauguré lundi les locaux de «Télévision AES», dont la date de lancement n’a pas été précisée.
Ce sommet doit par ailleurs valider la création sur le papier d’une banque d’investissement commune aux trois pays avec un siège à Bamako.
Les pays de l’AES, qui se sont détournés de l’ancienne puissance coloniale française et du bloc régional de la Cedeao, se sont notamment rapprochés d’autres partenaires comme la Russie.








