«Nous apporterons une réponse complète, efficace et rapide aux événements de trahison d’aujourd’hui», a déclaré William Ruto lors d’un point presse dans la capitale Nairobi, affirmant que les manifestations ont été «détournées par des personnes dangereuses».
«Il n’est pas normal, ni même concevable, que des criminels se faisant passer pour des manifestants pacifiques puissent faire régner la terreur contre le peuple, ses représentants élus et les institutions établies par notre constitution, et s’attendre à ne pas être inquiétés», a-t-il ajouté.
M. Ruto a également mis «en garde les planificateurs, les financiers, les orchestrateurs et les complices de la violence et de l’anarchie».
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Mardi, la police a fait usage de gaz lacrymogène, canons à eau, balles en plastiques et balles réelles, selon plusieurs ONG, pour disperser les manifestants lors de cette troisième journée de mobilisation contre les projets gouvernementaux de nouvelles taxes actuellement débattus par les députés. Au moins 5 personnes ont été tuées et 31 blessées, selon elles.
La principale coalition d’opposition, Azimio, a accusé le gouvernement d’avoir «déchaîné sa force brute contre les enfants de notre pays».
Des soldats ont été déployés pour soutenir la police «en réponse à l’urgence sécuritaire causée par les violentes manifestations en cours» à travers le pays, marquées par «des destructions et intrusions dans des infrastructures cruciales», a annoncé en début de soirée le ministre de la Défense Aden Bare dans un communiqué.