Mauritanie: les avocats de l’État réfutent la thèse de la violation des droits de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz, jugé pour corruption

Le 30/01/2023 à 14h32, mis à jour le 30/01/2023 à 14h41

VidéoLes avocats membres du Collectif de défense des intérêts de l’État de Mauritanie, constitué partie civile dans l’affaire de la décennie de gouvernance de Mohamed ould Abdel Aziz, ont réfuté la thèse de la défense au sujet de supposées «violations multiples» qui auraient entaché son procès devant une cour de répression de la corruption.

Maître Brahim Ebety, coordinateur du Collectif des avocats de la partie civile, revient sur les premières audiences du procès de l’ex-président mauritanien et salue le démarrage des premières audiences qui auraient eu lieu conformément aux règles de procédure.

Maître Lo Gourmo, membre du Collectif démonte le discours et les arguments de la défense qui dénonce «les violations des droits» de l’ancien chef de l’État, dans le but unique de créer un écran de fumée autour du caractère inédit du procès.

Pour lui, la démarche adoptée est parfaitement conforme à la loi mauritanienne et aux dispositions de la Convention internationale de lutte contre la corruption.

Répondant aux critiques relatives au placement en détention de l’ancien président Mohamed ould Abdel Aziz à la veille de son procès, Me Lo Gourmo à convoqué l’article 153 du Code de procédure pénale en relation avec l’organisation des audiences en matière criminelle.

Mohamed Abdel Aziz, président de la république de 2009 à 2019, est poursuivi pour diverses infractions: corruption, trafic d’influence, dilapidation de deniers publics, blanchiment d’argent... Ces accusations concernent la décennie de gouvernance du prévenu établies sur la base d’un rapport de la Commission d’enquête parlementaire.


Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 30/01/2023 à 14h32, mis à jour le 30/01/2023 à 14h41