Mauritanie: ouverture du procès en appel de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz

L'ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz assistant à la cérémonie d'investiture du président mauritanien nouvellement élu au Centre de conférence à Nouakchott, le 1er août 2019.

Le 13/11/2024 à 18h41

Le procès en appel de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould El Aziz s’est ouvert mercredi à Nouakchott, où il est accusé d’avoir abusé de son pouvoir pour amasser une immense fortune.

L’ancien chef d’Etat, qui a dirigé de 2008 à 2019 ce pays largement désertique de 4,5 millions d’habitants, avait été condamné en première instance à 5 ans de prison ferme pour enrichissement illicite en décembre 2023. Ses avocats avaient fait appel de la décision.

Il comparaît aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et de proches, dont deux anciens Premiers ministres et deux anciens ministres et directeurs de grandes sociétés, pour «enrichissement illicite», «abus de fonctions», «trafic d’influence» ou «blanchiment».

En détention depuis le début de son procès en première instance en janvier 2023, M. Aziz est apparu en bonne santé à l’audience.

Le procès en appel s’est ouvert sous haute surveillance sécuritaire. Des sympathisants de l’ancien chef de l’État mauritanien, qui tentaient de s’approcher du palais de justice, ont été tenus à l’écart par les forces de l’ordre.

Au moment de son inculpation en mars 2021, les enquêteurs ont chiffré à 67 millions d’euros le patrimoine et le capital que M. Aziz, fils de commerçant, se serait constitué en plus de dix années à la tête de l’Etat.

M. Aziz fait partie des rares ex-chefs d’Etat africains condamnés pour enrichissement illicite pendant l’exercice du pouvoir.

Il avait été écarté, faute de parrainages nécessaires, de la présidentielle du 29 juin, remportée par son successeur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, l’un de ses plus fidèles compagnons dans le passé.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 13/11/2024 à 18h41