Mauritanie: tension politique post-électorale, un collectif de la société civile appelle à la retenue

Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.

Le 05/07/2024 à 15h39

VidéoLa Mauritanie est plongée dans une vive tension politique, après la publication des résultats officiels provisoires du scrutin présidentiel du samedi 29 juin 2024, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), donnant la victoire dès le premier tour au candidat Mohamed Cheikh El Ghazouani, avec 56,12% des suffrages. Après le décès de 3 manifestants, un collectif de la société civile condamne ces violences et appelle à la retenue.

L’annonce des résultats de l’élection présidentielle en Mauritanie marquée par la victoire du président sortant Mohamed Cheikh el-Ghazouani a été marquée par des manifestations violentes à Nouakchott, Nouadhibou et surtout à Kaédi où on déplore officiellement le décès de 3 personnes arrêtées par la police lors des manifestations nocturnes. Selon le ministère de l’Intérieur, ces personnes ont été «arrêtées tard dans la nuit et détenus dans des endroits disponibles à cet effet».

Face à ces évènements tragiques, le Forum national des organisations de droits humains (FONADH), un collectif d’une vingtaine d’ONG, condamne les violences et appellent tous les acteurs à la retenue, pour préserver la cohésion nationale.

Sarr Mamadou, président du Forum, interpelle les dirigeants sur la responsabilité de préserver la sécurité de tous les Mauritaniens, dans le respect des droits de chacun, garantis par les lois nationales et les conventions internationales signées par la Mauritanie.

Il annonce une réunion imminente du FONADH, dans la perspective du lancement d’une initiative pour des concertations avec les autorités et la classe politique en vue de préserver la paix.

Cette personnalité déplore les morts de Kaédi et condamne le recours à une violence excessive pour gérer un phénomène de contestation électorale.

Allant dans le même sens, Bakari Guèye, journaliste et président de la section mauritanienne de l’Union Internationale de la presse francophone (UIPF), se dit affligé par les décès enregistrés à Kaédi après la proclamation des résultats officiels provisoires du scrutin présidentiel du samedi 29 juin 2024.

Il condamne un recours disproportionné à la force et appelle à la retenue., pour un retour rapide à la normale. Une responsabilité qui incombe au président réélu et au gouvernement, selon Guèye.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 05/07/2024 à 15h39