Mauritanie: un nouveau gouvernement, et après?

Mohamed Abdallah Belil, président de l'Organisation Mauritanienne de Lutte contre la Corruption.

Le 07/08/2024 à 10h27

VidéoDans le nouveau gouvernement, dont la composition a été dévoilée par le Premier ministre Moctar ould Diaye, onze ministres ont gardé leur portefeuille tandis que 18 font leur premières armes.

La Mauritanie s’est dotée d’un attelage de 29 ministres, composé de onze personnalités reconduites, avec quelques permutations et 18 nouveaux entrants, parmi lesquels certains avaient gouté aux délices d’un poste ministériel sous le gouvernement précédent.

On note un changement dans l’ordre de préséance protocolaire (droit issu d’un privilège, créé par l’usage ou institué par une règle, de prendre place au-dessus de quelqu’un, de le précéder dans une hiérarchie protocolaire) avec le ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement en tête de liste. Cependant, les titulaires des quatre départements de souveraineté sont restés aux mains des mêmes titulaires.

Ces ministères sont ceux de la Justice, les Affaires étrangères, Coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur, la Défense, les Affaires des retraités et fils de martyrs, et de l’Intérieur et de la décentralisation. Cette nouvelle équipe gouvernementale comprend six femmes.

Mohamed Abdallah Belil, président de l’Observatoire Mauritanien de Lutte contre la Corruption (OMLC), DIT apprécieR l’arrivée de 18 nouvelles figures, salue la présence de 6 femmes. Il prend rendez vous dans 100 jours, pour une première évaluation.

Baliou Coulibaly, président de la Coalition Publiez ce que vous Payez, pointe un sentiment de déjà vu, avec le maintien des grosses pointures.

Il rappelle les grands chantiers de la gouvernance, la lutte contre la corruption et la redevabilité, comme prioritaires absolues pour préserver les ressources du pays.

Heiba ould Sidaty, Directeur de l’agence de presse «Al Akhbar» livre une lecture du profil des personnalités composant la nouvelle équipe, note le maintien des titulaires des départements de souveraineté, mais aussi l’arrivée en grand nombre, de nouvelles têtes, pour mettre en œuvre un programme ambitieux, dans un contexte marqué par de nombreux défis.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 07/08/2024 à 10h27