Les groupes de défense des droits humains ont assuré que les forces de l’ordre avaient tué au moins 18 personnes lors des manifestations qui ont suivi le scrutin du 9 octobre, remporté par le parti au pouvoir, le Frelimo.
L’opposition a rejeté les résultats et organisé plusieurs manifestations, dont la plupart ont été dispersées par la police.
«Les manifestations violentes sèment la haine entre frères, détruisent les infrastructures et montrent à quel point nous sommes divisés», a déclaré à la presse le ministre de la Défense, Cristovao Chume.
«Il y a une intention de changer le pouvoir démocratiquement établi», a-t-il ajouté. «Si l’escalade de la violence se poursuit, les forces armées devront protéger les intérêts de l’État».
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Cet avertissement a été lancé avant une manifestation prévue jeudi dans la capitale Maputo par le principal dirigeant de l’opposition, Venancio Mondlane.
Depuis l’élection, M. Mondlane a utilisé les réseaux sociaux pour faire descendre ses partisans dans les rues afin de protester contre les résultats qu’il a qualifiés de frauduleux.
Les forces de sécurité ont tué au moins 18 personnes lors de la répression des manifestations depuis le vote, dont sept le week-end dernier, a indiqué Human Rights Watch à l’AFP dans un bilan actualisé.
Les observateurs électoraux, y compris ceux de l’Union européenne, ont signalé des irrégularités avant, pendant et après le vote.