Mozambique: le ministre de la Défense menace d’envoyer l’armée mettre fin aux manifestations de l’opposition

Les manifestations post-électorales se poursuivent au Mozambique.

Le 05/11/2024 à 16h06

Le ministre de la Défense du Mozambique a menacé mardi d’envoyer l’armée pour mettre fin à des semaines de manifestations post-électorales de l’opposition qui, selon lui, visent à renverser le gouvernement.

Les groupes de défense des droits humains ont assuré que les forces de l’ordre avaient tué au moins 18 personnes lors des manifestations qui ont suivi le scrutin du 9 octobre, remporté par le parti au pouvoir, le Frelimo.

L’opposition a rejeté les résultats et organisé plusieurs manifestations, dont la plupart ont été dispersées par la police.

«Les manifestations violentes sèment la haine entre frères, détruisent les infrastructures et montrent à quel point nous sommes divisés», a déclaré à la presse le ministre de la Défense, Cristovao Chume.

«Il y a une intention de changer le pouvoir démocratiquement établi», a-t-il ajouté. «Si l’escalade de la violence se poursuit, les forces armées devront protéger les intérêts de l’État».

Cet avertissement a été lancé avant une manifestation prévue jeudi dans la capitale Maputo par le principal dirigeant de l’opposition, Venancio Mondlane.

Depuis l’élection, M. Mondlane a utilisé les réseaux sociaux pour faire descendre ses partisans dans les rues afin de protester contre les résultats qu’il a qualifiés de frauduleux.

Les forces de sécurité ont tué au moins 18 personnes lors de la répression des manifestations depuis le vote, dont sept le week-end dernier, a indiqué Human Rights Watch à l’AFP dans un bilan actualisé.

Les observateurs électoraux, y compris ceux de l’Union européenne, ont signalé des irrégularités avant, pendant et après le vote.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 05/11/2024 à 16h06