La Minusma procède à ce désengagement alors que la région de Kidal, dont fait partie Tessalit, est le théâtre d’une escalade militaire pour le contrôle du territoire.
«Notre dernier convoi a quitté samedi après-midi notre base de Tessalit», a affirmé à l’AFP un responsable de la Minusma dans cette localité.
L’information a été confirmée par une source militaire tchadienne au sein de la mission. «Nos dernières troupes ont quitté cet après-midi» le camp, a-t-elle dit.
Le camp de la Minusma à Tessalit, qui était constitué surtout de soldats tchadiens, était proche de l’aéroport.
Les colonels arrivés au pouvoir au Mali par la force en 2020 ont réclamé en juin dernier, après des mois de dégradation des relations, le départ de la Minusma déployée depuis 2013 dans ce pays en proie au jihadisme et à une profonde crise multidimensionnelle.
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Le retrait des quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers - de dizaines de nationalités - qui étaient présents au Mali doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre. Il a exacerbé les rivalités pour le contrôle du nord du pays.
Les groupes séparatistes à dominante touareg ont repris les hostilités contre l’Etat central, et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a multiplié les attaques contre les positions militaires.
Avant celui de Tessalit, la Minusma avait déjà transféré quatre camps aux autorités maliennes depuis le mois d’août.
Il reste encore notamment l’évacuation du camp de Kidal, ville bastion des séparatistes, qui s’annonce périlleux.