Possibilité d’un troisième mandat le président Talon : rejet catégorique de l’Assemblée nationale béninoise

Les députés de l'Assemblée nationale du Bénin

Le 03/03/2024 à 12h10

L’Assemblée nationale du Bénin rejette la proposition de révision constitutionnelle qui aurait permis au président Patrice Talon de briguer un troisième mandat présidentiel. Le rejet de la proposition par les députés met fin à un débat politique intense dans le pays.

Les députés de l’Assemblée nationale du Bénin ont rejeté dans la nuit du vendredi à samedi 2 mars 2024 la proposition de loi portant révision de la Constitution du pays. « L’Assemblée nationale a rejeté la prise en considération de la proposition de loi portant révision de la Constitution par 71 voix pour, 35 contre et deux abstentions », a déclaré le président de l’Assemblée nationale. 109 députés siègent à l’Assemblée nationale et il fallait 82 voix pour que la proposition soit adoptée. Sept députés de la majorité ont voté contre le texte introduit par le député Assan Séibou du parti Bloc Républicain.

La proposition de loi avait été validée par la Commission des lois du parlement en début de semaine. Soulignons qu’elle avait lors de son annonce suscité beaucoup de polémiques, obligeant le président de la République Patrice Talon à faire une sortie devant les médias pour donner sa position sur le sujet. Patrice Talon avait exprimé début février son opposition à toute révision de la Constitution en vigueur afin de briguer un autre mandat présidentiel à la fin de ses deux mandats constitutionnels.

« La question d’un troisième mandat présidentiel est derrière nous. Le Bénin fait son chemin », avait affirmé M. Talon lors d’une conférence de presse portant sur les questions d’actualité du Bénin et de la sous-région. « Je ne veux pas qu’on touche à une virgule de la Constitution. Je l’ai dit aux députés de la mouvance », avait-il déclaré, tout en assurant qu’il ne demandait « aucune révision » de la loi fondamentale.

Rappelons que Patrice Talon est arrivé au pouvoir en avril 2016 pour un mandat constitutionnel de cinq ans, renouvelable une seule fois. Il a été réélu dès le premier tour des élections présidentielles du 11 avril 2021 avec 86,36% des voix, et son deuxième et dernier mandat prendra fin en 2026.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 03/03/2024 à 12h10