Après deux mandats de quatre ans, le président Nana Akufo-Addo doit quitter le pouvoir en 2024, comme prévu par la Constitution, au moment où le Ghana fait face à l’une des pires crises économiques qu’il ait connues depuis des décennies.
Plus de 355.000 délégués du NDC sont attendus dans 401 centres de vote à travers le pays pour le scrutin de samedi.
Parmi les candidats, figure l’ancien président ghanéen John Mahama qui n’avait pas été reconduit à son poste en 2016, face à Nana Akufo-Addos, du Nouveau Parti patriotique (NPP), et avait encore échoué en 2020.
Un temps en lice, l’ancien gouverneur de la banque centrale Kwabena Duffuor s’est retiré de la course vendredi soir affirmant que le parti n’était pas prêt à conduire «une élection libre et juste».
Lire aussi : Le Ghana suspend le paiement d’une partie de sa dette extérieure, dont les eurobonds
L’ancien maire de Kumasi, Kojo Bonsu, sera en revanche parmi les candidats à cette primaire.
Selon, les analystes politiques M. Mahama devrait remporter la primaire et devenir le porte-drapeau du NDC, en raison de son expérience et de son influence au sein du principal parti d’opposition.
«Il a fait ses preuves et possède une grande expérience qui le place devant les deux autres», a déclaré à l’AFP Kwame Asah-Asante, professeur de sciences politiques à l’université du Ghana.
«Le parti a plus de chances de revenir au pouvoir avec Mahama qu’avec n’importe quel autre candidat», selon lui.
Le parti au pouvoir (NPP) tiendra sa primaire en novembre 2023. Le scrutin présidentiel est prévu le 7 décembre 2024.
Lire aussi : Le Ghana trouve un accord avec le FMI sur un prêt de trois milliards de dollars
Le prochain président devra répondre à la grave crise financière que connait ce pays ouest-africain anglophone, grand producteur d’or et de cacao, mais qui a vu la charge de sa dette exploser sous l’impact de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien.
Il s’est finalement résolu à faire appel au FMI et avait conclu en décembre avec l’institution un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques, pour repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes.
Le pays, tout comme ses voisins togolais et béninois, fait également face au risque de contagion des violences jihadistes du Sahel dans le nord de son territoire.