Ce n’est plus un secret pour personne. Le Professeur agrégé des universités Maurice Kamto sera candidat à la prochaine élection présidentielle de 2025 au Cameroun. Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) l’a fait savoir à l’opinion nationale et internationale au cours d’une rencontre tenue à Yaoundé avec les professionnels de la presse. Maurice Kamto tentera ainsi de briguer son tout premier mandat à la tête de l’Etat du Cameroun.
Cette annonce alimente tout de même des débats à Yaoundé pour de nombreux citoyens qui pensent que les chances de la candidature de ce leader politique sont devenues très infimes à partir du moment où son parti politique n’est ni représenté à l’assemblée nationale, ni dans les communes encore moins dans aucun conseil régional comme l’exige le code électoral. Il faut rappeler que le MRC avait boycotté les échéances électorales de 2018, notamment les législatives et les municipales. Ce boycott était la suite logique du mécontentement de son leader, Maurice Kamto, qui avait estimé que sa victoire à l’élection présidentielle de 2018 lui avait été volée.
Lire aussi : Cameroun: les partisans de Paul Biya fêtent ses 42 ans au pouvoir
Plusieurs citoyens soutenant cette candidature relèvent la possibilité que la loi lui offre pour l’acceptation de sa candidature. Comme cet opérateur économique rencontré au quartier Koron, et qui croit fermement que «la candidature du Pr Maurice Kamto est à la fois légale et légitime. Jusqu’à présent la loi lui donne la possibilité de présenter sa candidature indépendante s’il réunit les 300 signatures des dignitaires, en l’occurrence les chefs traditionnels de premier degré, les conseillers municipaux, les conseillers régionaux, les parlementaires et les membres des chambres consulaires».
Pour le politologue Dr Paul Stéphane Menounga, tout parti politique peut aussi présenter une candidature indépendante à condition de remplir les exigences du code électoral. Sur la question de savoir si le MRC de Maurice Kamto peut encore constituer une menace pour le candidat du parti au pouvoir, en l’occurrence Paul Biya, la réponse de la majorité des Camerounais rencontrés est négative. Sans doute à cause de la rupture que Maurice Kamto a connue en 2020 avec ses collaborateurs les plus proches et les plus influents.