Dans la foulée de la publication de cette liste des candidats et le début de la campagne électorale, une polémique est née autour du Code électoral modifié et adopté par le Parlement. En effet, la plateforme de l’opposition Alternance 2023 et un consortium des organisations de la société civile ont saisi la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation du nouveau texte qui doit encadrer les élections générales: présidentielle, législatives et municipales prévues dans moins de deux mois. L’opposition et la société civile dénoncent, entre autres, la suppression de l’enveloppe accolée.
«Avec les enveloppes accolées, il était devenu impossible d’acheter les votes parce que les électeurs ne pouvaient plus sortir de l’isoloir avec les bulletins des candidats qu’ils n’ont pas élus pour donner la preuve à l’acheteur qu’ils ont bien voté pour lui ou pour son candidat. Aujourd’hui, ce système est à nouveau possible avec les modifications opérées dernièrement», a regretté Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, cadre de l’Union Nationale, un parti politique de l’opposition.
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Mais pour le président du Centre Gabonais des Élections les modifications intervenues dans le Code électoral contribuent, au contraire, à son l’amélioration.
«Ces dispositions ne touchent en rien les dispositions qui constituent de manière générale le corpus électoral. Par rapport aux enveloppes qui sont mises à la poubelle, la réponse est simple: il s’agit pour nous de décomplexifier l’acte de votation afin que l’électeur ne puisse pas être encombré», soutient Michel Stéphane Bonda, Président du CGE.
La polémique n’est pas pour autant retombée. L’opposition entend faire échec à cette modification de la loi électorale et espère du chef de l’Etat le rejet de la promulgation du texte en question.