C’est la deuxième fois que M. Mahama choisit Jane Opoku-Agyemang comme colistière dans ce pays conservateur d’Afrique de l’Ouest où les femmes sont sous-représentées en politique.
«Son intégrité, son dévouement et sa vision pour un meilleurGhana, font d’elle la candidate idéale pour me rejoindre», a déclaré M. Mahama dans un communiqué.
L’élection présidentielle au Ghana s’annonce serrée entre Mahamudu Bawumia, premier candidat musulman du Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir), et l’ancien président John Dramani Mahama, du Congrès national démocratique (NDC), parti d’opposition.
En 2022, le Ghana a connu sa pire crise économique depuis des décennies, avec une inflation de plus de 50%, ce qui a contraint ce grand producteur d’or, de pétrole et de cacao à contracter un prêt de 3 milliards de dollars auprès du FMI et à mener une restructuration de sa dette.
Lors de l’élection de 2020, M. Mahama avait déjà désigné Jane Opoku-Agyemang pour figurer à ses côtés à la tête du Ghana en cas de victoire.
Cette fois-ci Mme Opoku-Agyemang qui bénéficie d’un grand soutien dans les États du centre du Ghana, mettra à profit son expérience de campagne électorale à la présidence du pays.
Le parti au pouvoir, le NPP, a désigné de son côté l’actuel vice-président et ancien directeur adjoint de la banque centrale, Mahamudu Bawumia, comme candidat à l’élection présidentielle.
Le vice-président sera le premier nordiste à briguer la fonction suprême sous la bannière du NPP en cas de victoire, un mouvement dominé par l’ethnie akan majoritaire dans le sud du pays.
La gestion de la dette, les prêts étrangers, l’économie et son redressement seront les principaux thèmes de la campagne.
L’endettement du Ghana s’est accru au cours des dernières années, comme d’autres pays d’Afrique subsaharienne, le pays a fortement souffert du contexte international, notamment du double choc du Covid et de la guerre en Ukraine.