«Lorsque nous sommes entrés, le président (du Conseil) Badio Camara nous a immédiatement notifié que le dossier (de M. Sonko) était incomplet», a-t-il dit, sans préciser la pièce manquante.
L’administration avait refusé de remettre à l’opposant tous les documents nécessaires à sa candidature, arguant de sa radiation, selon elle, des listes électorales après une condamnation en juin dans une affaire de moeurs. Mais son équipe avait malgré tout déposé son dossier de candidature devant le Conseil constitutionnel.
Jeudi soir, la Cour suprême a confirmé la condamnation de l’opposant à six mois de prison avec sursis pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle.
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Dans une autre procédure, M. Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. L’opposant ne s’était pas présenté au procès et a été condamné par contumace.
Il est emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, et dénonce toutes ces affaires comme des complots visant à l’écarter de la présidentielle.
Le camp de Sonko avait retrouvé l’espoir en une candidature de leur chef de file après qu’un juge avait ordonné mi-décembre sa réinscription sur les listes électorales.
Les affaires judiciaires de cette figure de l’opposition, très populaire auprès de la jeunesse, crispe la vie politique sénégalaise depuis 2021 et a donné lieu à plusieurs épisodes de troubles meurtriers.