Le porte-parole, Mohamed Ould Djibril, a dénoncé auprès de l’AFP le système de parrainage en place.
«Ce blocage voulu par le pouvoir est anti-démocratique», a-t-il dit. «Nous sommes dix candidats victimes de ce complot du pouvoir», a-t-il ajouté.
M. Aziz, qui a dirigé jusqu’en 2019 ce pays charnière entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, avait entrepris des démarches en vue de sa candidature, selon son porte-parole.
Il aurait affronté le cas échéant le sortant, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son successeur et l’un de ses plus fidèles compagnons dans le passé, avec lequel il est désormais en conflit ouvert.
M. Aziz s’est heurté à un système qui exige le soutien de cent conseillers municipaux, dont cinq maires.
La majorité présidentielle est maîtresse du jeu en la matière et a fixé les critères pour que ses conseillers municipaux accordent leur parrainage. Seul le parti islamiste Tewassoul, dans l’opposition, a une marge de manoeuvre car disposant du nombre d’élus municipaux requis.
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«Nous dénonçons l’hégémonie des partis de la majorité qui ainsi se choisissent leurs adversaires parmi les candidats et conduisent le pays vers la tenue d’une parodie électorale unilatérale», ont dénoncé une dizaine de candidats d’opposition, dont M. Aziz, dans un communiqué conjoint.
Même si M. Aziz avait collecté les parrainages, sa qualification était des plus aléatoires. Les candidatures doivent être soumises au Conseil constitutionnel. Or la Constitution stipule que le président «est rééligible une seule fois». M. Aziz a exercé deux mandats.
Les candidats ont jusqu’à mercredi minuit (jeudi 00H00 GMT) pour déposer leur dossier. M. Ghazouani et trois autres l’ont fait. Trois autres candidats de l’opposition ont réuni les parrainages mais pas encore déposé leur dossier, a-t-on appris auprès de leurs états-majors.