Au siège de la mission des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) à Libreville, Abdou Abarry a reçu, mardi 8 août, la coalition de l’opposition Alternance 2023. Face au chef de l’Unoca et ses collaborateurs, cinq candidats à la présidentielle, membres de cette plateforme politique: Alexandre Barro Chambrier, Mike Joctane, Paulette Missambo, Raymond Ndong Sima et Thérence Gnembou. Ils sont venus exprimer leur profond désaccord avec le gouvernement et le Centre Gabonais des élections sur l’adoption controversée d’un bulletin unique pour l’élection du président de la république et celui de député.
«Si on le fait, le Gabonais qui vote pour un candidat indépendant à la présidentielle et qui n’a pas de député perd le droit de vote pour le député de sa circonscription. Conséquence: on l’oblige à s’abstenir de manière totalement arbitraire et c’est anticonstitutionnel. Parce que le Gabonais qui vote, doitle faire le candidat de son choix... Le vote est libre et personnel. La Constitution consacre la séparation des pouvoirs. A-t-on déjà vu un pays où on mélange, dans une même enveloppe, le candidat à la présidence et un candidat à la députation?», s’est interrogé François Ndong Obiang, président en exercice de la plateforme Alternance 2023, expliquant la démarche de l’opposition auprès des Nations unies.
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Le représentant des Nations unies en Afrique centrale a promis à ses interlocuteurs de faire de transmettre leurs préoccupations.
L’objectif des concertations pré-électorales qu’Abdou Abarry dit tenir avec les acteurs politiques et la société civile est de maintenir la paix au Gabon. «Je n’ai pas vu, que ce soit du côté du gouvernement ou du côté de l’opposition, qui est prêt à sacrifier ce bien précieux qu’est la paix et la stabilité et le vivre ensemble dont jouit le Gabon... Et nous tenons en tant que Nations unies à œuvrer avec l’ensemble des acteurs politiques de ce pays pour que les élections soient un moment de convivialité...Notre rôle est un rôle de courroie de transmission. Ils ont donné leurs appréciations sur le processus. Nous ne portons pas de jugement de valeur. Nous transmettrons à qui de droit, tout en encourageant les uns et les autres à se mettre ensemble. Ce qu’il est possible de faire, qu’il le fasse dans l’intérêt de la paix et de la stabilité...», a estimé Abdou Abarry.
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Plus rien n’indique que le Centre Gabonais des élections revienne sur les récriminations de l’opposition. Les élections du 26 Août, se tiendront sous le principe d’un bulletin unique, notamment pour la présidentielle et les législatives. Les municipales épargnées par de telles polémiques. La campagne électorale pour la présidentielle s’ouvre vendredi 11 août sur l’ensemble du territoire national.
