Le Nigeria, la France et la Côte d’Ivoire sont intervenus dimanche pour déjouer une tentative de putsch et soutenir le gouvernement civil.
«Il y a actuellement environ 200 soldats présents, qui sont venus prêter main-forte aux forces béninoises dans le cadre de l’opération de nettoyage et de ratissage», a déclaré Olushegun Adjadi Bakari, chef de la diplomatie du Bénin, lors d’une conférence de presse dans la capitale nigériane.
Selon une source de sécurité ivoirienne, cinquante soldats ont été envoyés par Abidjan dans le cadre de ce déploiement, qui, selon la CEDEAO, comprendra également des soldats du Ghana et de Sierra Leone.
Le Nigeria a déclaré que ses soldats étaient arrivés au Bénin dimanche. Le chef de la garde républicaine béninoise a indiqué à l’AFP que des membres des forces spéciales françaises avaient également apporté leur soutien.
M. Bakari a assuré qu’au moment où les forces béninoises ont appelé à l’aide, le coup d’État «avait déjà échoué».
«Ils ont lancé le coup d’État vers 3 heures du matin. Ils ont attaqué la résidence présidentielle vers 3 heures du matin. Et nos forces de défense nationale les ont bloqués», a déclaré M. Bakari à des journalistes en marge du sommet de la CEDEAO qui se tient actuellement à Abuja.
«Lorsque nous avons entamé les discussions pour l’intervention du Nigeria et des autres pays, conformément au protocole de la CEDEAO, notre armée les avait déjà repoussés», a-t-il affirmé.
L’armée de l’air nigériane a été appelée en renfort pour déloger les putschistes retranchés dans un camp militaire situé dans une zone densément peuplée de Cotonou.
«Le président (béninois) Talon a demandé l’appui aérien du Nigeria afin de garantir que nous puissions mener une opération chirurgicale, pour détruire les véhicules blindés dont ils disposaient dans cette caserne et nous assurer qu’ils ne puissent pas sortir pour prendre le contrôle de l’aéroport», a ajouté M. Bakari.
Selon lui, la durée du séjour au Bénin des troupes de la CEDEAO devrait être décidée «dans les prochains jours».



