«Je ne peux pas me prononcer pour le moment, mais Augustin Matata Ponyo Mapon sera présent si toutes les conditions sont réunies pour qu’il coopère avec la justice», a déclaré son avocat Me Laurent Onyemba.
Hormis l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo, le juge-président de la Cour constitutionnelle a estimé que les prévenus Augustin Matata et Christo Gloobler n’ont pas été régulièrement saisis. Le président de la Cour demande de «relancer la procédure. Matata et Gloobler ont des adresses connues», indique-t-il.
Candidat à la prochaine présidentielle, Matata Ponyo est soupçonné d’avoir détourné plus de 285 millions de dollars décaissés par le Trésor public pour le projet pilote du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo, situé à 200 kilomètres de Kinshasa. L’exploitation de 75.000 hectares devait constituer l’un des premiers jalons vers l’autosuffisance alimentaire de la RDC.
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Cet ancien Premier ministre ne cesse de clamer son innocence en dénonçant un acharnement politique.
Rappelons que dans son réquisitoire adressé le 20 juin dernier au bureau du Sénat, le Procureur général avait fait savoir qu’il avait des éléments nouveaux sur le dossier Matata au sujet de l’affaire de la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
Trois jours après, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, récusait à son tour le Procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, et le président du Sénat, Modeste Bahati. Il avait déposé, vendredi 23 juin, des plaintes contre eux à la Cour de cassation.