Cette présidentielle, à un seul tour, est prévue le 20 décembre. Elle sera couplée à l’élection des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux. Félix Tshisekedi, président depuis janvier 2019, est candidat à un second mandat de cinq ans.
Avec cette «convocation de l’électorat», le processus électoral s’est engagé sur «sa dernière ligne droite», a déclaré le président de la Céni, Denis Kadima, lors d’une cérémonie officielle.
Avec 44 millions d’électeurs inscrits, le grand défi pour la Céni demeure la «tenue des élections dans le délai constitutionnel, sur base d’un fichier électoral fiable», a-t-il estimé, tout en promettant des «élections crédibles, transparentes, inclusives, apaisées et à temps».
A moins de quatre mois des scrutins, le climat politique est tendu.
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L’opposition accuse le pouvoir de vouloir organiser des « élections chaotiques ». Des manifestations de l’opposition et de mouvements pro-démocratie sont interdites ou réprimées. Mercredi, une manifestation prévue par une secte contre la mission de l’ONU dans le pays a été réprimée à Goma, dans l’est, faisant près de cinquante morts.
La Céni «n’organise pas des élections pour elle-même mais pour le peuple congolais», dans ce contexte, «elle doit rassurer que le processus qu’elle conduit est digne de confiance», a réagi auprès des journalistes Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général de «Ensemble pour la République», le parti de l’opposant et candidat à la présidentielle Moïse Katumbi.
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Depuis le début du processus, l’opposition dénonce des irrégularités. «La loi électorale a été révisée dans des conditions non transparentes, la Céni a été composée dans des conditions discutables, le fichier électoral - pour lequel nous avons demandé un audit - n’a jamais rassuré», a énuméré M. Bolengetenge.
Contrairement au parti de l’opposant Martin Fayulu (candidat malheureux à la présidentielle de 2018) ou à celui de l’ex-président Joseph Kabila, «Ensemble pour la République» a aligné des candidats pour les élections législatives et provinciales.
M. Bolengetenge a de nouveau appelé à l’audit du fichier électoral. «Si vous n’avez rien à cacher, pourquoi refuser tout ce qu’on vous propose ?», s’est-il interrogé. «Nous voulons une compétition saine», a-t-il ajouté.