«Programme: évaluation de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo et perspectives», a tweeté l’EAC vendredi en annonçant le sommet.
Le président Tshisekedi a été convié à cette réunion organisée par le Burundi, qui préside actuellement l’EAC, avait indiqué un peu plus tôt une source diplomatique. Il fera le déplacement dans la capitale burundaise, Bujumbura, a précisé une source à la présidence de la RDC.
Cette rencontre est convoquée alors qu’une vive tension persiste entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir et de combattre aux côtés du M23 (Mouvement du 23 mars). A l’offensive depuis fin 2021, cette rébellion majoritairement tutsi s’est emparée ces derniers mois de vastes pans de territoire au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées pour faire taire les armes et apaiser les tensions, en vain jusqu’à présent.
«Appui direct et lâche»
Des combats continuent d’opposer les M23 aux forces loyalistes et à des groupes armés dans le Nord-Kivu, une des régions de l’est congolais en proie depuis près de trente ans aux violences de groupes armés locaux et étrangers.
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Pour lutter contre ces groupes, l’EAC a créé en 2022 une force régionale devant comprendre des militaires kényans -arrivés à Goma à partir de novembre-, ougandais, burundais et sud-soudanais.
Un mini-sommet réuni le 23 novembre à Luanda lui a confié la mission de « faire usage de la force » contre les rebelles du M23 s’ils refusaient de se retirer des zones occupées, ce qu’elle n’a pas encore fait.
A la demande de Kinshasa, cette force ne comprend pas de troupes rwandaises, mais quelques officiers rwandais étaient toutefois présents à son quartier général de Goma.
Fin janvier, Kinshasa a fait savoir que ces officiers avaient été «enjoints de quitter le sol congolais pour des raisons sécuritaires».
Dans une lettre au ministre congolais des Affaires étrangères, le secrétariat général de l’EAC a demandé «une clarification urgente» sur cette décision.
Cette semaine encore, durant la visite du pape François à Kinshasa, Félix Tshisekedi a réitéré ses accusations contre Kigali.
«Outre des groupes armés, des puissances étrangères avides des minerais contenus dans notre sous-sol commettent, avec l’appui direct et lâche de notre voisin le Rwanda, de cruelles atrocités», a-t-il déclaré.