Quasiment toute la journée du référendum tenu ce dimanche 21 septembre, l’effervescence était palpable dans les rues animées de Sonfonia centre. Femmes, jeunes et moins jeunes se dirigent vers les bureaux de vote installés dans les écoles du quartier. Dans cette partie de la haute banlieue de Conakry, le référendum constitutionnel a mobilisé.
Abou Kanté, le chef de quartier, insiste sur l’importance du travail préparatoire effectué «on peut dire que le référendum se passe très bien parce que nous avons sensibilisé quasiment chaque famille et fait comprendre le sens d’un référendum. Tous les articles ont été expliqués».
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Pourtant, tout n’a pas été sans accroc. Abou Kanté évoque une confusion autour des bureaux de vote «il y a des gens qui ne connaissaient pas leur bureau de vote car par erreur nous avons fusionné avec les bureaux d’un autre quartier, Cobaya. Une fusion qui les porté à huit au lieu des six initialement prévus. Mais c’est réglé».
Mais si certains célèbrent leur devoir citoyen, d’autres en profitent pour lancer des messages forts. Thierno Bailo Diallo, jeune votant du quartier, prend à témoin l’opinion publique de sa volonté à construire son pays, «j’ai une demande très importante adressée aux autorités. Qu’elles nous aident, nous les jeunes, à transformer ce pays. Moi j’ai fait l’Algérie, la Libye, le Maroc, je sais beaucoup de choses. Mais honnêtement, il faut que le peuple reste lucide. Le changement viendra inchallah. Nous demandons aux autorités d’aider les jeunes à trouver des emplois».
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Au fil de la journée, Sonfonia centre aura donc montré deux visages: celui d’une population disciplinée et mobilisée pour le scrutin, et celui d’une jeunesse impatiente de voir ses attentes sociales prises en compte.
Dans cette banlieue de Conakry, le vote du 21 septembre a mobilisé plus de six millions de votants. Le dépouillement a débuté dans la soirée du dimanche dans l’essentiel des bureaux de vote. En attendant proclamation des résultats, une forte tendance se dégage, celle du «OUI».
