Le ministre somalien a «protesté et condamné l’attitude des forces éthiopiennes à Doolow», selon un communiqué.
Dans son propre communiqué, le ministre éthiopien des Affaires étrangères a lui démenti toute faute et blâmé «des tiers ayant l’intention de déstabiliser la Corne de l’Afrique», sans préciser qui.
L’incident de lundi est survenu quelques jours à peine après un accord bilatéral conclu sous l’égide de la Turquie. Mardi, les deux pays semblaient attacher à faire durer ce rapprochement.
L’Ethiopie a ainsi déclaré dans son communiqué qu’elle «appréciait et maintenait son engagement en faveur de la relance et de l’approfondissement des relations fraternelles entre les deux pays, dans l’esprit de la Déclaration d’Ankara».
Le ministre somalien des Affaires étrangères a lui exprimé son souhait d’«harmoniser les efforts pour une application pleine et entière de la Déclaration d’Ankara».
La Somalie a accusé lundi les forces éthiopiennes d’une attaque meurtrière contre ses troupes dans la localité frontalière de Doolow au Jubaland le même jour, quelques jours à peine après la signature d’un accord destiné à mettre fin aux tensions entre les deux pays.
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Des responsables de l’État semi-autonome du Jubaland ont cependant déclaré que les troupes éthiopiennes, également installées sur une piste d’atterrissage dans le cadre de leur mission de maintien de la paix contre les insurgés islamistes en Somalie, étaient intervenues pour protéger un groupe d’hommes politiques locaux.
Selon eux, les troupes fédérales somaliennes ont tenté d’abattre un avion avec ces hommes politiques à son bord.